C’est avec un peu de retard que je vous fais le topo sur Wattstock 2008 – il m’a fallu le temps de m’en remettre.
Après l’accueil du tonnerre que les Super5 ont eu à Benicàssim, certains journaux ont titré : « On peut dire qu’ils leur ont appris le Rock aux Chorizos ! » Les rockeurs étaient donc prêts à balancer la purée pour leur bébé, le festival Wattstock.
Il se déroulait cette année le 6 septembre à Thuir-la-Rock, petit village près de Perpignan (les cartes routières le référencent bizarrement sous le simple nom de « Thuir »). Aux dires du groupe, « nous avons toujours mis l’accent sur la transmission de l’histoire du Rock […] et pour nous, il était tout naturel de venir enfin faire Wattstock dans le berceau du Rock… »
Comme toujours, dès 14h, 6 500 fans se pressaient pour coller aux barrières du festival de l’année. Pour ma part, j’avais un backstage, alors on ne va pas se priver. Peut-être l’occasion de faire une interview exclusive !
La maison la plus connue de Thuir-la-Rock avait été mise à la disposition du groupe. L’hôte qui la tient depuis des lustres, M. McManus, me confia : « …les murs sentent encore l’essence de briquet de Jimi Hendrix par endroit, alors je ne vous parle même pas des chiottes ! » Habitué à la race des rockeurs, il avait mis à la disposition des détenteurs de backstage les meilleures bouteilles de sa cave (certaines plus vieilles que le twist). Hormis sa grosse tendance à écouter France Gall(e) et de la makina, on peut dire qu’il connaît son métier !
Parmi la douzaine de fans présents, on pouvait reconnaître les tiags d’habitués de Wattstock et certaines nouvelles têtes, tous bien chauds. « Je suis la tournée de Super5 depuis le début de l’été. Il ne manque plus que mon sein gauche à faire dédicacer » explique Sandrine, une fan de la première heure. Son voisin André poursuit : « cette année, je n’ai pas oublié de prendre mes jumelles. »
Les bouteilles se sont enchaînées jusqu’à 19h quand, subitement, les sirènes ont hurlé, sûrement pour capter l’attention des 22 000 fans qui s’agglutinaient. J’ai cru une seconde que c’était parti mais il fallait forcement que le groupe repasse par là pour récupérer ses instruments.
Puis soudain, un vrombissement suivit le bruit strident de la gomme sur le bitume. Devant la fenêtre, une Renault Super5 année-modèle 1982. Les flammes bleues de la nitro continuaient de sortir de l’échappement. Deux silhouettes. Tout le monde retenait son souffle. Dada et Guilhem se sont pris la main, en frémissant. Un courant d’air chaud a traversé la pièce. Un grincement de porte. Une lumière. SUPER5 ÉTAIENT JUSTE EN FACE DE NOUS !!
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