En continuant les recherches sur Vanderhoff, je suis tombé sur cette anecdote :
[…] en feu, enfermés dans un placard. Super5, désormais à cours de maison de disque, retourne aux sources et re-signe avec le label de la première époque, Rockiaa records, faisant ainsi table rase du passé.
En 2002, la petite boite de prod fait l’ascension la plus phénoménale recensée à ce jour : la sortie de l’album « Ça gratte » la propulse dans le top 10 des majors en moins d’un an. C’est ce qui d’après moi mit la puce à l’oreille de Vanderhoff qui commence le harcèlement. À compter de ce jour, Rockiaa records ne passe plus une seule journée sans que Vanderhoff ne propose une meilleure offre pour l’acquisition du groupe Super5. Vanderhoff tente même d’aguicher directement le groupe de légende en offrant « bagnoles, came et – putain les gars ! – assez de pognon sur cette terre pour que votre bite ne se lève pas un seul jour de votre vie sans un bain de bouche. » Mais les rockeurs font bloc, bien décidés à ne pas faire faux bon à Rockiaa records, la major qui les a vus naître. La traque dure ainsi plus de quatorze mois. Jusqu’au jour où Steven Vanderhoff vient personnellement des States pour faire une ultime proposition. Après avoir pris connaissance du montant de l’enveloppe, Gérôme Rockiaa se contente d’un simple sms : « dsl lé mek jve kmon goss fass des étud » . Super5 commençait à connaître le refrain.
Vanderhoff a visiblement tenu ses promesses. Le groupe ne manque de rien. Mais le sens aigu des affaires du producteur risque un jour de gangrener Super5. Chose rassurante, celui-ci garde encore un contrôle total sur son festival Wattstock. Mais jusqu’à quand ? (1)
Sans commentaire.
(1) L’anthologie du Rock, Antony Morrane, Médiator édition, 2008, Tome V, p.164.