Une petite de plus sur Vanderhoff

En continuant les recherches sur Vanderhoff, je suis tombé sur cette anecdote :

[…] en feu, enfermés dans un placard. Super5, désormais à cours de maison de disque, retourne aux sources et re-signe avec le label de la première époque, Rockiaa records, faisant ainsi table rase du passé.

En 2002, la petite boite de prod fait l’ascension la plus phénoménale recensée à ce jour : la sortie de l’album « Ça gratte » la propulse dans le top 10 des majors en moins d’un an. C’est ce qui d’après moi mit la puce à l’oreille de Vanderhoff qui commence le harcèlement. À compter de ce jour, Rockiaa records ne passe plus une seule journée sans que Vanderhoff ne propose une meilleure offre pour l’acquisition du groupe Super5. Vanderhoff tente même d’aguicher directement le groupe de légende en offrant « bagnoles, came et – putain les gars ! – assez de pognon sur cette terre pour que votre bite ne se lève pas un seul jour de votre vie sans un bain de bouche. » Mais les rockeurs font bloc, bien décidés à ne pas faire faux bon à Rockiaa records, la major qui les a vus naître. La traque dure ainsi plus de quatorze mois. Jusqu’au jour où Steven Vanderhoff vient personnellement des States pour faire une ultime proposition. Après avoir pris connaissance du montant de l’enveloppe, Gérôme Rockiaa se contente d’un simple sms : « dsl lé mek jve kmon goss fass des étud » . Super5 commençait à connaître le refrain.

Vanderhoff a visiblement tenu ses promesses. Le groupe ne manque de rien. Mais le sens aigu des affaires du producteur risque un jour de gangrener Super5. Chose rassurante, celui-ci garde encore un contrôle total sur son festival Wattstock. Mais jusqu’à quand ? (1)

Sans commentaire.

(1) L’anthologie du Rock, Antony Morrane, Médiator édition, 2008, Tome V, p.164.

Vanderhoff Production : le bizz avant tout

Nous voilà exactement à 40 jours de Wattstock. L’occasion de faire un petit topo sur Vanderhoff Production, la boîte qui organise la tournée américaine de Super5 et qui a choisi d’orienter de manière assez mercantile le plus gros festival Rock de l’année.

Bref historique déniché dans le Bourse et réussite magazine n°7386 de mars 1996 :

Steven Vanderhoff commence sa carrière à l’âge de 16 ans. Il a compris qu’un bon moyen de réussir dans le business est de se placer comme intermédiaire entre un truc qui rapporte et les clients. Il s’installe donc tout naturellement comme vendeur de places de restaurant. Avec ses premiers sous, il s’offre son premier véhicule : un Hummer. Il a tout juste 17 ans.

C’est en allant faire ses courses chez Walmart qu’une idée va véritablement lancer sa carrière : vendre des « dé-sonorisateurs » à l’entrée des supermarchés pour les clients qui ne voudraient pas écouter de musique dans les rayons. Réussite totale pour les « boules caisses » si bien que, trois ans plus tard, Vanderhoff revend la start-up qui deviendra celle qu’on connaît.

Fort de son succès, il décide un virage à 180° : la musique du coté création. Or il n’y connaît rien, si ce n’est que « plus les basses sont fortes, plus on est sûr que ça s’entend« . L’obstacle qu’il avait à l’époque des « boules caisses » devient sa force ! Vanderhoff s’entoure alors des meilleurs professionnels. Sa recette : « une belle peau, un décolté, une maîtrise totale du produit. » Débuts sur les chapeaux de roues pour la société Vanderhoff Production (parfois appelée « Vanderhoff Prod. » dans le milieu). Le dirigeant agit en visionnaire : ce seront chili chik chicks, Vincent Paradis, Daniella Riviera ou encore Les Sonneuses de Cloche, toutes en première place des charts.

Le génial Vanderhoff ne s’arrête pas là. Il bouleverse les habitudes de la profession avec la cotation en bourse de ses groupes. Dans le même temps, il limite les risques financiers par la diversification de ses activités (communication, agroalimentaire, jeux en ligne, pornographie…).

À 38 ans, le self made man de Sunydale peut être fier de son parcours. […]

Nous tentons de trouver d’autres articles plus récents. Mais déjà, cette bio (qui nous rappelle ce bon vieux morceau des 90’s) permet de mieux imaginer ce qui nous attend pour Wattstock 2009.